Composition et cadrage



Que ce soit sur le motif ou devant la corbeille de fruits que l'on veut représenter, nous éprouvons souvent des difficultés de cadrage et de composition.

L'artiste devra organiser et structurer son tableau. Pour cela, il devra faire des choix. Comment aborder le sujet ? Que faut-il prendre et … écarter ?

 

Il peut recourir à un viseur, cadre rectangulaire qui permet de sélectionner son sujet. Celui que l'on trouve dans le commerce comprend une grille à l'intérieur du cadre qui offre l'avantage de mieux apprécier les proportions des différents éléments.

 

Vous pouvez également utiliser deux bandes de cartons / plastique que vous faites coulisser l'une sur l'autre (un vieux passe - partout redécoupé fera l'affaire).

 

L'artiste devra avant tout choisir son sujet qui sera l'élément principal. Ce choix est primordial car il doit permettre de savoir au premier regard ce que l'artiste a souhaité dévoiler. Sur le motif, il conviendra donc de ne pas retenir certains éléments du paysage ou du plan qui pourraient contrarier la lecture du sujet.

 

Autre décision à prendre: le choix du format de la toile et son orientation. Ceci aura une influence non négligeable sur le rendu de l'œuvre.

 

Une orientation horizontale est plutôt synonyme de calme, repos, sérénité, profondeur alors qu'une orientation verticale transmet plus de dynamisme et d'action.

 

L'emplacement du sujet principal dans le tableau a également son importance. Les anciens parlaient de nombre d'or. Aujourd'hui, la règle des trois tiers est souvent retenu en terme d'équilibre avec le positionnement du sujet principal sur un point d'intérêt (nous divisons la toile en trois tiers, horizontalement comme verticalement et plaçons le sujet sur une des intersections. De plus, pour les paysages, nous délimiterons l'horizon sur une de ces lignes, ciel dans le tiers supérieur ou dans les 2/3 supérieurs).

Les autres éléments à ne pas négliger dans la composition sont les lignes de force, à savoir les lignes directrices qui vont orienter la lecture du tableau. Ce sont les lignes horizontales, verticales mais aussi les diagonales. Certains de ces éléments ne seront pas forcément présents dans le tableau. Leur seule suggestion évoquera cette composante pour le visiteur.

En terme de lecture, il faut également évoquer les surfaces et masses, triangles, rectangles et autres formes qui peuvent attirer et enfermer le regard, voire susciter des confrontations et antagonismes.

Une forme ronde symbolise la légèreté et la plénitude alors qu'une portion angulaire traduit l'opposition.

 

Nous ne pouvons évoquer la composition sans parler des différents plans. De nombreux artistes travaillent en respectant un découpage du tableau en trois plans. L'arrière plan qui peut être un élément naturel (mer, ciel) doit créer l'illusion d'éloignement et suggérer la profondeur. Il sera la plupart du temps traité dans les couleurs froides.

Le plan intermédiaire doit renforcer cette idée de profondeur. Les couleurs utilisées seront plus chaudes et seront rehaussées pour faire apparaître du contraste.

 

Le premier plan amplifiera encore cette notion de profondeur. Quand on examine les peintures de paysages, nous trouvons fréquemment un premier plan symbolisé par une barrière, un talus, un bosquet ou autre élément naturel qui sera assez détaillé et contrasté.

Je n'ai pas abordé la perspective dans ce propos qui est tout aussi importante pour suggérer la profondeur. Celle-ci fera l'objet d'un prochain article.

En synthèse, nous retiendrons plusieurs éléments sur le chemin de la réussite : format, règle de trois tiers, lignes directrices, surfaces, plans et contraste.