Mieux apprécier son sujet



Certaines questions viennent à l’esprit au moment de commencer à peindre un paysage :

Jusqu’à quel point faut-il détailler ? Est-il nécessaire de peindre les feuilles une à une ? Quel est le minimum que je peux mettre sur la toile tout en donnant la meilleure impression du feuillage que j’ai face à moi ?

Nos yeux ont tendance à se concentrer sur les détails infimes aux dépens de formes et de motifs plus importants. Il faut, en quelque sorte, convertir la masse de détails en quelques touches de peinture pour permettre, à celui qui regarde le tableau, de réinterpréter le feuillage, les arbres… .Mais alors, comment savoir ce qu’il faut garder ou supprimer ? En fermant à demi les yeux, regarder à travers un verre dépoli ou enlever ses lunettes, pour celui qui en porte habituellement. Les premières formes à peindre apparaîtront ainsi. Ensuite, à vous d’y ajouter les détails qui vous sembleront pertinents pour suggérer un arbre, une plante ou pour faciliter la lecture si le tableau vous semble confus ou mal fini. Paradoxalement peut-être, une peinture trop détaillée sera moins réaliste. A vous de trouver le juste équilibre.

(Petit truc recueilli dans l’ouvrage : «Les couleurs» Ulysséditions)